Ce projet de résidence effectué en 2013 à St Laurent du Maroni, interroge sur la question du sens. En voulant traiter de la question du sens, surgit la notion de l’évocation, et par analogie, l’idée de la représentation. Ce travail interroge le spectateur pour l’amener à reconsidérer son réel. Réel qu’il pense et croit connaître, mais dont il n’en mesure qu’une infime et partielle connaissance. Ici nul regard « indigéniste », le regard se veut avant tout critique et use du détour.
L’évocation abstraite comme structure de langage, lui permet de mettre en lumière des champs de lectures nouvelles, multiples, de ce qui est du domaine de la perception individuelle ou collective selon l’idée qui est retenue celle ci, de ce qui est des nuances apportées par les différents niveaux de perception.
« D B K S F T » crée de ce fait une mise en abyme, un labyrinthe, parlant de contradictions de sens, inhérentes aux relations, entre l’homme et son environnement, à sa façon de s’inscrire dans le monde, des définitions –sens, qu’il se donne de lui-même, des autres, et aux choses dès lors qu’il les appréhende, une métaphore de l’interprétation, de l’absurde que peut parfois révéler une représentation, comment nous fabriquons des concepts qui s’avèrent souvent des images que nous nous faisons de l’autre, un autre pas si différent finalement si ce n’est qu’en apparence, car soumis aux mêmes conditions et nécessités propres à tous les individus .
Du rapport singulier/subjectif, à l’autre, et au monde à travers nos perceptions respectives.
* D.B.K.S.F.T = Deng Bushi Konde Sama Fu Tide.